Le comte André de Monpezat (1907-1998)
se rappelait volontiers les vendanges
chez son grand-père : il était de tradition au XIXe siècle, sur les coteaux d’Albas, qu’après avoir vidé son panier en bas du rang, on le remonte empli de terre !
Malgré cette lutte (peu efficace) contre l’érosion,
ces vignes ont toutes disparu à cause
du phylloxera et des difficultés de culture.
Jean Baptiste de Monpezat manifeste sa passion
pour la vigne dès 1965. Un séjour à Napa-Valley
le confirme dans son orientation et dès lors,
il replante la propriété familiale en cépage Malbec,
puis crée sur le plateau de Leret son propre
vignoble. Il fait partie de cette poignée de vignerons
qui contribuent en 1971 au passage du Cahors
en appellation contrôlée.
Le manoir de Leret, attaché à la propriété, rappelle la légende de Jeanne d’Aymet que le bon roi
Henri IV séduisit près de la fontaine qui porte
encore son nom au “bois d’Anglars”. Il l’emmena
à Paris pour finalement l’abandonner…
tout en restant fidèle au Cahors. C’est l’origine
de la chanson populaire “ne pleure pas Jeannette”.
La vinerie du manoir, construite en 1990-1991
en conformité avec le vignoble, allie esthétique
et techniques modernes.